
À Véronique,
quand on a laissé partir la plus belle rose sans comprendre sa fragilité.
Je demande pardon à Véronique d’avoir écrit ces mots pour elle.
Je sais que les grandes personnes n’aiment pas toujours qu’on rouvre les blessures avec des phrases.
Mais je les écris quand même, parce que mon cœur a gardé le dessin d’un sourire qu’il ne sait pas oublier.
Je demande pardon à Véronique si cette lettre arrive tard.
Mais parfois, il faut longtemps pour comprendre les choses simples.
On ne voit bien qu’avec le cœur, mais moi, je regardais avec mes peurs.
Je demande pardon à Véronique si je parle d’elle comme d’un astre perdu.
Mais elle était, pour moi, la plus belle étoile de mon ciel.
Et depuis qu’elle s’est éloignée, je parle aux silences, espérant qu’elle m’entende.
Il était une fois une fille qui souriait comme les matins d’avril.
Elle s’appelait Véronique.
Je n’ai pas su garder sa lumière.
Peut-être que j’étais trop occupé à dessiner des moutons pour remarquer qu’elle avait froid.
Un jour, elle est partie.
Et j’ai compris trop tard que c’était elle, la rose de ma planète.
Je me suis dit :
« Si tu vois passer Véronique, dis-lui qu’un petit cœur l’attend. »
Et même si elle ne revient jamais, il faut le lui dire.
Dis-lui que je l’aimais.
Dis-lui que je l’aime encore.
Dis-lui que, sur ma planète, sans elle, il fait un peu plus nuit.