
Brugge le 5 mai 2025,
Ma très chère Véronique, cher terrier irlandais à poil doux,
Je me suis demandé : auriez-vous une pensée pour mon anniversaire… ou vaudrait-il mieux éviter ?
Aucune solution n’étant vraiment la bonne, j’ai trouvé l’idée suivante.
Une façon douce, légère, un peu folle - comme toi, comme moi,
comme nous, peut-être.
Tu trouveras ci-joint une carte postale, timbrée, prête à partir.
Ta mission, si tu l’acceptes (et même si tu ne l’acceptes pas, j’aurai au moins souri en la rédigeant — avec ses dizaines de corrections, sur trois jours — sans jamais vraiment parvenir à la rendre parfaite), est de la faire voyager… jusqu’à moi.
Je sais, ça frôle l’absurde.
Mais tu me connais : j’ai toujours aimé les gestes minuscules qui racontent plus qu’ils ne montrent.
Alors, si le cœur t’en dit (ou au moins l’humour),
laisse une trace, un mot, une pensée — puis confie le reste au facteur.
Oui, c’est étrange.
Mais après tout, qui mieux que moi pour recevoir une carte
et qui mieux que toi pour me l’envoyer avec un sourire ?
Merci d’avance, si tu joues le jeu.
Et d’être du « 18, rue des Oies » — une adresse où mon cœur s’est voulu définitivement arrêter,
et où il repasse encore, parfois.
Je t’embrasse avec l’affection que je te réserve…
et parfois avec une pensée, tendrement piquante, quand même !
Jan
Et si jamais tu choisis de jouer le jeu, voici une réponse que je t’ai imaginée - à prendre ou à détourner à ta façon au verso de cette feuille
Jan - 9 mai 2025
Mission acceptée — évidemment.
Comment résister à une requête aussi malicieusement tordue ?
Alors voilà : un petit mot, griffonné entre deux pensées, entre deux souvenirs, entre deux sourires.
Temps splendide ici à Gembloux : 22° dans le cœur, quelques rafales de souvenirs.
Le matin, au réveil, j’entends un pic-épeiche tambouriner contre un tronc,
et le soir, une légère brume de nostalgie s’invite à la porte, où Joy, ton chien préféré, monte la garde sur le jardin.
Joyeux anniversaire, au Jan d’hier, d’avant-hier, et peut-être un peu d’aujourd’hui.
Que cette carte, te revienne comme une bouteille à la mer…
Merci de m’avoir gardée parmi tes adresses essentielles.
Merci pour cette pirouette sentimentale, douce, et parfaitement inutile … donc essentielle.
Je t’embrasse,
à distance, avec l’élégance moqueuse que tu m’attribues
(et que mon compagnon à quatre pattes partage sans lire).
V.
(et Joy)